Sylviane Bernardini n'a pas hanté les salles
des Ecoles d'art, ni même des ateliers de MJC. La jeune
femme se revendique comme une autodidacte. Un
peu comme ses sculptures, elle s'est faite toute seule.
« Au début, je dessinais et je faisais de la
peinture. Mais, à un moment, le côté plat ne me suffisait plus, je
voulais créer en 3D ». Alors,
Sylviane s'initie à la sculpture. La terre cuite, qu'elle malaxe au feeling,
avec dans la tête l'image de
ce qui va naître de ses mains. Improvisation
forcenée qu'elle passe au four et dont surgissent depuis
quelque temps des femmes et des hommes.
Hommes nus mais femmes en sous-vêtements, guêpières et
autres frous-frous que Sylviane, qui avoue un
penchant pour les dessous, rehausse avec de la patine de
poudre dorée ou argentée. Couleurs qui se
détachent sur le brun chocolat de l'ensemble des sculptures,
tandis que la dentelle s'impose en évidence.
Les hommes, les mâles, eux, sont nus ou ne sont que des
bustes, tête masculine innervée par la
cartographie terrestre. Une déclaration d'amour charnelle à la femme,
aux femmes, au corps... Poème sensuel, toujours pudique,
comme une invitation capiteuse à un voyage
sur la carte du tendre.
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